FUDOKAN
Kendô, iaidô, kenjutsu ou naginata : l’association FUDOKAN vous attend sur les tatami de Japan Expo Sud pour vous présenter les divers arts martiaux qu’elles enseignent et surtout pour vous les faire essayer !
Présentation & activités
L’association de kendô marseillaise FUDOKAN rayonne sur la région grâce à ses 27 ans d’existence et a même acquis une dimension internationale grâce à ses liens avec l’Université d’éducation physique d’Osaka et ses professeurs.
À Japan Expo Sud, elle propose pendant les 3 jours des démonstrations d’arts martiaux liées au sabre japonais : kendô, iaidô, kenjutsu et naginata. Venez vous initier à ces disciplines grâce à l’équipe d’experts présente pour dispenser son savoir et ne manquez pas leurs impressionnantes démonstrations.
Kendô
Le kendô est une forme d'escrime au sabre à deux mains où l'emploi de matériel adapté (arme en bambou, armure de protection) permet de mener les assauts de façon réelle. Les pratiquants sont appelés kendoka (peu usité au Japon) ou kenshi. Le kendô se pratique dans un dôjô : une salle équipée d'un plancher.
Le kendô est pratiqué aussi bien par les hommes que par les femmes, et les entraînements sont souvent communs. Des compétitions féminines existent mais il n'est pas rare de constituer des équipes mixtes lors de championnats.
Grâce aux protections et à l'absence de contacts physiques violents et de chutes, le kendô peut se pratiquer à partir de 5 ans et jusqu'à plus de 80 ans. Il n'existe pas de catégories de poids et les pratiquants ne portent aucun signe extérieur de leur grade.
Iaidô
L'essentiel de la pratique du iaidô consiste à apprendre et exécuter des kata (séquences de mouvements précis). Ils démarrent soit debout (tachi iai), soit à genoux au sol (seiza), soit avec un seul genou au sol (tate hiza). Ces formes constituent autant de supports à l'enseignement et permettent la transmission de l'ensemble des techniques d'une école.
Ces kata se composent à la base des quatre mêmes étapes :
- dégainer et première coupe (nukitsuke ou nukiuchi)
- coupe principale (kiri tsuke ou kiri oroshi)
- nettoyage de la lame (chiburi)
- rangement de la lame dans le fourreau (notô)
Un autre mouvement fait partie de nombreux kata selon les écoles : furikabutte, l’action de "brandir le sabre". De nombreuses variantes sont ajoutés dans certains kata.
Les kata induisent des notions fondamentales propres à tous les budô :
- zanshin : la vigilance active, le ressenti, la perception de l'environnement
- seme : la menace, construction de l'attitude exprimant la capacité de réaction instantanée
- metsuke : le regard global, non focalisé, perception visuelle large
- kokoro : le cœur, l'esprit, l'audace, l'honnêteté, la sincérité
Kenjutsu
Le kenjutsu existe aujourd'hui au sein de koryu (écoles traditionnelles anciennes) qui enseignent au Japon et, depuis peu, dans d’autres pays du monde, en particulier en Europe. Enseigner le kenjutsu d'une koryu signifie avoir l’autorisation du Grand Maître à divulguer un enseignement limité. La transmission de l'intégralité des connaissances est réservée aux menkyo kaiden, le niveau le plus élevé de l'école avant la grande maîtrise. De nombreux grands maîtres incarnent l'authenticité de la transmission et la vérité du sabre japonais. Certains se rendent en Europe afin de préserver la qualité du kenjutsu que l’on y enseigne.
La très grande majorité des koryu intègre une étude du sabre même si leur arme principale est différente, par exemple le jo (bâton) ou la kusarigama (chaîne-faucille). Chaque arme doit savoir réagir face au sabre, l'arme principale des samurai, et aux doubles sabres.
Naginata
L'apparition de la naginata remonte aux troubles de l'ère Tengyô (938–947). Plus longue que l’épée, la naginata présentait l'avantage de pouvoir s'engager dans la bataille tout en gardant une certaine distance face à l’ennemi. La naginata s'apparente à un sabre dont on aurait allongé le manche. Plus tard, la naginata devient l'arme la plus utilisée par les moines-guerriers.
Au cours du temps la lame devient plus grande et plus courbe, et une tsuba (garde) est rajoutée. La naginata cesse d'être utilisée au cours des batailles avec l’apparition des armes à feu mais elle a continué à être employée par les médecins et les femmes de samurai. C’est pourquoi la longueur de la naginata est considérablement réduite au cours de la période Edo (1600–1868). Le manche de la naginata, orné et décoré, devient un objet essentiel dans la dot.
À l’ère Meiji (1868–1912), l’art de la naginata est employé dans les écoles pour développer le bien-être spirituel et physique des filles, alors que les garçons pratiquent plutôt le kendô.
Cet art est encore pratiqué aujourd'hui et en plein essor. Sa version moderne (atarashii naginata) est la forme la plus répandue et la plus pratiquée, mais certains forgerons fabriquent encore des naginata traditionnelles de nos jours.